Au point de départ, il y a une initiative gratuite de Dieu. C’est Dieu qui pousse à se mettre en chemin. Un appel est entendu de manière ténue ou plus explicite, soudaine ou au contraire plus soutenue dans le temps.
Une mise en chemin
La rencontre avec Jésus passe le plus souvent par une rencontre personnelle de chrétiens. Nul besoin d’aller chercher très loin : il s’agit, dans nombre de cas, de membres de la famille : un conjoint, des grands-parents, une belle-sœur, qui témoignent de leur foi au Christ. L’amour, l’attention à l’autre, la joie font signe. L’église est également pour certains un lieu familier où l’on peut s’asseoir pour reprendre souffle, confier ses difficultés, faire brûler un cierge.
Frapper la porte du presbytère ou se présenter à l’accueil de la paroisse représente une nouvelle étape qui nécessite courage. Cette démarche marque une première décision, celle d’entrer dans un parcours de préparation aux sacrements.
Le chemin du catéchuménat
Le chemin du catéchuménat est balisé par des étapes, marquées par des rites spécifiques qui introduisent progressivement à l’apprentissage de la vie chrétienne.
Le chemin ne se fait pas seul, mais avec d’autres personnes qui découvrent elles aussi la foi chrétienne. Des membres de la communauté chrétienne les accompagnent sur ce chemin, de manière diverse : par la prière, en disant « bonjour » à la sortie de la messe, en témoignant de sa foi… Baptisés ou futurs baptisés, tous sont en chemin à la rencontre de Jésus. Ce chemin est communautaire. Le Pape François parle d’un « cheminement communautaire d’écoute et de réponse » à l’appel reçu de Dieu (La Joie de l’Evangile n. 166).
Ce chemin intègre également « toutes les dimensions de la personne », dit encore le Pape François (ibid.). Il ne s’agit pas seulement d’acquérir des connaissances sur la foi chrétienne, mais de faire de toute sa vie une vie habitée par la rencontre avec le Christ. L’on parle de « conversion ». Il s’agit de se tourner vers le Christ et d’examiner sa vie sous son regard : comment la rendre plus conforme à ses enseignements, à la vie qu’il a lui-même vécue ? Ce changement, dont témoignent souvent les nouveaux baptisés, se réalise progressivement et dans la liberté. Chacun a une vocation propre.
Le baptême dans la nuit de Pâques
La nuit pascale constitue le sommet pour l’initiation chrétienne des catéchumènes. La célébration de la nuit du samedi saint au dimanche de Pâques est « une veille en l’honneur du Seigneur » durant laquelle les catholiques célèbrent Pâques, passage des ténèbres à la lumière, victoire du Christ sur la mort.
Au cœur de la vigile, les baptêmes des jeunes et des adultes sont célébrés. Les catéchumènes sont plongés dans l’eau, signe du passage de la mort à la vie, du péché à la vie nouvelle en Christ. Ils sont baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Au sortir de l’eau, les nouveaux baptisés seront revêtus du vêtement blanc et reçoivent un cierge allumé, symbole du Christ qui est lumière.
La joie de Pâques, c’est la joie de la Résurrection de Jésus, qui est célébrée dans cette fête. C’est aussi la joie d’accueillir de nouveaux chrétiens. Baptisés, ils sont ressuscités à la vie éternelle. Cette joie est communicative. Elle est celle des nouveaux baptisés, celle de leur famille et de ceux qui les entourent, celle de l’ensemble de la communauté chrétienne réunie pour la vigile pascale. La célébration de baptêmes de jeunes et d’adultes à Pâques est une invitation à l’espérance.
Un chemin qui dure toute une vie
Après Pâques, le chemin se poursuit. L’on parle communément de l’ « après-baptême ». La route prend de nouvelles couleurs, dévoile de nouveaux paysages. De nouveaux compagnons de route apparaissent. Il s’agit de vivre au quotidien cette nouvelle existence de baptisé, de redonner ce que l’on a reçu. En particulier, les nouveaux baptisés sont heureux de témoigner de leur parcours avec le Christ, d’accompagner à leur tour, en jeunes aînés, ceux qui viennent de se mettre en route sur le chemin.